1828-Une pièce de 5 centimes en bronze Charles X, roi de France, frappée à Paris
1828-Une pièce coloniale française de 5 centimes en bronze de Charles X, roi de France, frappée à Paris, France, graveur Nicolas Pierre Tiolier.
Tête laurée tournée vers la gauche, à l'intérieur d'un cercle perlé on peut lire : CHARLES X ROI DE FRANCE, sous le cou on peut lire : N. Tiolier.
Au revers, à l'intérieur du cercle perlé, on peut lire COLONIES FRANCAISES, à l'intérieur du texte COLONIES FRANCAISES, une couronne, à l'intérieur de la couronne, on peut lire, 5 cents, sous le bas de la couronne, l'année 1828, côté gauche de la date, un symbole d'ancre, côté droit de la date, la lettre A.
Le roi de France Charles X (1757-1836) régna de 1824 à 1830. Frère cadet de Louis XVI et de Louis XVIII, il fut le dernier roi Bourbon de France.
Charles Philippe, comte d'Artois, naît à Versailles le 9 octobre 1757. Il est le quatrième enfant du dauphin Louis, fils de Louis XV, et de Marie-Josèphe de Saxe. Artois consacre sa jeunesse à la dissipation et aux extravagances. Il est le chef de la clique réactionnaire à la cour de Louis XVI. Mais en juillet 1789, avec le déclenchement de la Révolution française et la chute de la Bastille, il quitte la France.
Ayant obtenu l'asile en Angleterre, Artois vécut d'abord à Londres puis au palais de Holyrood à Édimbourg avant d'établir sa résidence à Hartwell. Bien qu'il ait entrepris plusieurs missions diplomatiques pour la cause royaliste, sa contribution à la lutte contre la France révolutionnaire et napoléonienne fut insignifiante. En février 1814, il rentra en France ; après l'abdication de Napoléon en avril, Artois fut l'envoyé de son frère et signa l'armistice du 23 avril qui rétablit la monarchie.
Sous le règne de Louis XVIII (1814-1824), Artois est le chef des ultra-royalistes, qui jugent le roi trop modéré. Après que les ultras eurent pris le contrôle de la Chambre des députés en novembre 1820, le rôle politique d'Artois s'accroît progressivement, car il influence la législation, les affaires étrangères et la nomination des ministres. Le 16 septembre 1824, Louis XVIII meurt et Artois devient Charles X.
L'accession au trône de Charles ne marqua pas un tournant radical vers la réaction, comme certains l'ont prétendu. Le nouveau monarque possédait de nombreuses qualités admirables, parmi lesquelles une personnalité gracieuse et chaleureuse et un sens aigu du devoir. Il était économe dans ses goûts et généreux envers autrui. Il commença son règne en abolissant la censure et en accordant une large amnistie aux prisonniers politiques. Charles promit en effet de gouverner selon la Charte, et nombre des projets de loi qu'il proposa devinrent des lois. La loi qui accordait une indemnité aux émigrés pour les biens confisqués pendant la Révolution apporta une solution raisonnable au problème épineux des terres nationalisées et favorisa ainsi la réconciliation nationale. La loi contre le sacrilège ne fut jamais appliquée, et le projet de loi sur le droit d'aînesse, rejeté par les pairs, n'aurait touché que 80 000 familles sur 6 000 000.
Mais malgré ses nombreuses qualités, Charles avait deux faiblesses fatales : l'impatience et le manque de jugement, notamment dans le choix des conseillers. Fervent défenseur de la prérogative royale, il ne pouvait accepter la doctrine de la suprématie parlementaire. « Je préfère couper du bois, s'exclama-t-il un jour, que d'être roi à l'anglaise. » Les bévues et les divisions des ultra-royalistes constituèrent elles-mêmes une autre cause de la Révolution de Juillet (26 juillet-2 août 1830), qui renversa la dynastie des Bourbons.
Le 16 août, Charles embarqua pour l'Angleterre, où il vécut de nouveau à Holyrood. Six ans plus tard, le 6 novembre 1836, il mourut à Göritz, en Styrie, où il était allé passer l'hiver.
Code article - CUR1E1000405ULA
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